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la Légion Nantaise : la chute de la Vendée

En janvier 1794, dans le climat de paranoïa ambiante la Légion et ses officiers sont dénoncés comme contre-révolutionnaires. Les procédures n’aboutissent pas.

Pour en finir avec la Vendée, dans le contexte de la Terreur, est mis au point à la fin 1793 un plan d’extermination et de destruction massive: les colonnes infernales. Elles s’organisent en janvier et  sévissent jusqu au mois de mai, réactivant encore plus la rébellion qui n’a plus rien à perdre.

Les troupes républicaines se retranchent autour de la Vendée alors que le 28 juillet tombe Robespierre, ce qui va mettre fin à la Terreur.

En avril 1794, la Légion stationne à Guérande, puis à la Roche Bernard, traquant les révoltés au sein des colonnes mobiles. Ses exactions éventuelles ne sont pas connues, mais probables.

Le 14 juillet 1794, le général Vimeux ordonne au général Huché de faire partir la compagnie de flanqueurs de la Légion Nantaise, qui se trouve dans sa division, pour qu' elle rejoigne son corps. Le 6 octobre 1794, Cambronne est promu capitaine de carabiniers dans la Légion. Le 2 décembre, la Convention déclare une amnistie.

Au début 1795, réduite à un bataillon la Légion Nantaise est souvent appelée "bataillon d'infanterie légère de Nantes"

Au moment où Hoche prend le commandement réuni des armées des côtes de Brest et de Cherbourg, les insurgés tiennent encore de vastes portions du territoire. L’heure est à la négociation.

Les accords de la Jaunaye sont signés le 17 février 1795 avec Charrette puis à St Florent le Vieil  avec Stofflet en mai.

Charrette reprend les armes en juin et les émigrés débarquent dans la presqu’ ile de Quiberon le 17 juin. Hoche se porte à leur rencontre avec ses troupes dont la Légion nantaise qui va une nouvelle fois se distinguer en s’emparant du fort Penthievre, le 20 juillet, et en y plantant son drapeau (le porte- drapeau de la Légion s’appelle Pacqueteau) .

Les émigrés sont écrasés, certains réussissent à rembarquer mais les survivants capturés seront fusillés.

Reste à s’occuper de Charrette.

En Septembre 1795, la Légion stationne à Rennes où elle stationne plusieurs semaines et se bat contre des bandes de Chouans.

Au début de 1796, Stofflet reprend lui aussi le combat mais est rapidement battu et exécuté, Charrette est capturé le 23 mars et convoyé sur Nantes pour être jugé et fusillé : Le 27 mars à 9 heures du matin, Charette monte dans une grande barque, surchargée de soldats, qui le conduit à Nantes. -ci est promené à travers la ville comme une bête curieuse....
Pour accompagner le Vendéen qui marche sans liens encadré par quatre officiers de gendarmerie, le général Duthil mobilise les grenadiers et les chasseurs de la Garde nationale, deux compagnies d'infanterie et deux compagnies de la légion nantaise, cinquante tambours et toutes les musiques de la garnison, enfin tous les généraux en grande tenue.

La Légion nantaise est dissoute en juillet 1796

Un an plus tard, après être passés à la 2eme Légion des Francs, les restes de la Légion Nantaise sont amalgamés dans la 46e demi brigade de Ligne......

 

Une légion nantaise fut reformée en 1799 par le Directoire. Elle finira à Saint Domingue, mais ceci est une autre histoire.

 

Didier Davin

président du Bivouac

Membre décennal de la S.E.H.R.I.

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