le commerce franco-suisse

Dès avant même la Révolution, la Suisse est un très gros importateur de denrées. Toutefois, en juillet 1789 et juin 1790, Genève se voit contraint d’aider la ville et le pays de Gex où les subsistances manquent cruellement. L’esprit mercantile et l’évolution proto industrielle de la Suisse, lui permettent, dès 1791, de pouvoir fournir à la France et à St Etienne notamment un grand nombre de pièces détachées d’armes, ce qui augmente la possibilité de flux donc de trafic. Toutefois, et malgré les mesures restrictives aux frontières, le commerce licite entre la Suisse et l’Ain ne faibli pas durant le Directoire. Au contraire, c’est même une force vitale pour l’économie départementale. En effet, en prairial an IV, l’administration municipale du canton de Virieu demande une modification des droits de douanes sur le vin dont l « unique débouché était Génève et la Suisse ».

Durant l’an V, le débit frontalier, Ain-Suisse, est très important. Au poste de douanes de Saconnex, de ventôse an V à fructidor an V, 839 passages à destination commerciale de la frontière ont lieu.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

 

président de la SEHRI

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