1814 l'expo : la bataille de Limonest

Augereau livre deux batailles à Mâcon et à Saint-Georges de Reneins, qui sont des défaites. Augereau livre une ultime bataille, le 20 mars, pour protéger Lyon : sur la rive droite de la Saône il dispose de 18 000 combattants pour s'opposer aux 48 000 hommes du prince de Hesse-Hombourg. Ses troupes sont déployées en arc de cercle, au nord de Lyon, depuis Limonest dans le mont d'Or, jusqu'à la Demi-lune, à l'ouest de Lyon. L'aile droite autrichienne de Bianchi effectue un mouvement tournant en attaquant Dardilly et la Demi-lune tandis que le corps de Wimpffen fait de fausses attaques sur Limonest pour fixer la division du général Musnier. Pendant ce temps, la brigade autrichienne Mumb chemine par le val de Saône, à l'est, pour tourner la position de Limonest. Vers treize heures, Musnier constate que les Autrichiens occupent Dardilly et couronnent les hauteurs de mont d'Or. Craignant d'être tourné, il retraite vers Lyon, son repli entraînant celui de Pannetier qui défendait Dardilly. Quand Augerau découvre les divisions de Musnier et de Pannetier dans les faubourgs, il en prend la tête et dirige une vigoureuse contre-offensive. Il se maintient jusqu'à la nuit sur le plateau de la Duchère, bien secondé par Digeon à la Demi-lune. Entre Saône et Rhône, les 6 000 soldats du général Barbet ont repoussé les 8 000  hommes du prince de Cobourg. Les charges successives des 4e et 12e hussards, soutenus par le 13e cuirassiers, permettent à l'armée de se replier, la nuit venue, dans Lyon. Ils ont perdu 1 000 hommes, les Autrichiens 3 000. Les fracas de la bataille s’entendirent jusqu’à Bourg.

Alors que le principal de l’armée combat à Limonest, un combat opposant 200 cavaliers autrichiens à des troupes françaises à Sathonay, vers la maison Fontaine qui domine la plaine de Chanoz où se trouve le bivouac français.

Avec la perte de la bataille de Limonest, Lyon est livrée à l'ennemi et laisse la population de la région dans le désespoir : « La prise de cette ville est un grand malheur pour la France »[1].

Cette bataille ne laisse pas les lyonnais de marbre qui, dune manière ou dune autre prennent part à laffaire : « On a été étonné de l’étourderie des lyonnais qui étaient tous dehors le dimanche, qui se portaient en foule comme curieux près des troupes qui se battaient, et presque sur le champ de bataille pour mieux voir comment cela se passait. Aussi quelques uns ont été blessés par des balles perdues. Pendant le combat, beaucoup d’habitants ont transporté les blessés du champ de bataille à l'hôpital, partie sur leurs épaules, parties sur des civières, et il se présentait plus de porteurs qu’il n’en fallait »[2].

Durant toutes ses actions, Augereau, commandant de larmée de Lyon, est frappée dinactivité, ne livrant que des combats de « secondes zones ». Augereau na pas "chaussée les bottes et les résolutions de 1793". Il se replie sur Valence et le général Marchand sur Grenoble. La ligne de front est alors sur Fort Barraux, St Laurent du Pont et la Tour du Pin.

 

Asso SEHRI

2014 : expo du bicentenaire de 1814 dans l'Ain - château des Allymes - médiathèque de Nantua

 



[1]              Journal d’un bourgeois bressan durant les invasions de 1814 et 1815. Commenté et annoté par Jérôme Croyet. A.D. Ain à paraître, 2007.

[2]              Journal d’un bourgeois bressan durant les invasions de 1814 et 1815. Commenté et annoté par Jérôme Croyet. A.D. Ain à paraître, 2007.

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