1815 : la Gendarmerie des Chasses

L'ordonnance de Louis XVIII du 11 juillet 1814 précise que la gendarmerie des chasses est chargée du service « de nos voyages et chasses, et de nos résidences royales ». Elle reprend en compte une partie de l’ancienne gendarmerie d’élite de la Garde Impériale. Supprimée en 17911, la Gendarmerie des Chasses retrouve rang dans la Maison du Roi.

La Compagnie des Chasses forme 30 brigades de 8 hommes, à sa tête 3 capitaines en premier, 1 capitaine en second et 5 lieutenants, soit un complet de 249 hommes. À partir du 23 octobre 1817, la Compagnie est commandée par un chef d’escadron. La gendarmerie prend la gauche des troupes de la Maison militaire du Roi et la droite des troupes de ligne, comme sous l’Ancienne Monarchie.

Durant les Cents Jours, la Gendarmerie des Chasses rentre dans la Gendarmerie d’Elite de la Garde avec ses casques2 le 15 avril 1815,

Le 10 septembre 1815, la Gendarmerie des Chasses est reformée après avoir été réactivée le 21 juillet. Elle incorpore une cinquantaine de gendarmes de l’ex gendarmerie d’élite. Ce corps est composé d'un état-major et de deux compagnies; il comptait environ onze officiers pour 240 hommes.

Les gendarmes portent un casque avec un plumet blanc dans une tulipe en cuivre. Ils portent des grenades blanches au collet de l’habit avec poches en travers. Unité montée, ils portent une culotte de peau avec des bottes fortes de cavalerie lourde. La giberne a ses flancs en cuivre avec une grenade du même métal sur la patelette. La banderole porte-mousqueton est en buffle jaune bordée de blanc. Les bélières de sabre sont en buffle jauni uni sans bordure blanche. Les gendarmes sont montés sur des chevaux noirs. Le filet et les rênes sont blancs.

L'escadron des chasses, installé à Paris, comprend 270 sous-officiers ou gendarmes répartis dans 30 brigades à cheval aux ordres de 7 officiers, 2 capitaines dont un en second et 5 lieutenants.

Plus tard, l'ordonnance du 23 octobre 1817 en confie le commandement à un chef d'escadron et celle du 16 mars 1820 en modifie l'organisation et l'appellation.

Jusqu’au 26 mars 1820, la gendarmerie des chasses prend le nom de gendarmerie d’élite. Elle doit exercer « La surveillance des châteaux et domaines royaux, et des routes que sa Majesté doit parcourir lors de ses voyages ; elle est également affectée au service des chasses du Roi… » ; le service de police du château habité par le Roi ; la sécurité des routes empruntées par le monarque ou les lieux visités ; la garde dans les résidences de Versailles, Saint-Cloud, Fontainebleau, Compiègne, Saint-Germain-en-Laye et Rambouillet ; la surveillance des parcs et forêts de la couronne ; le service des chasses ; assurer l’escorte du Roi et des Princes de la famille royale. Cette même ordonnance attache au corps un chirurgien aide major, et le trompette major et le vétérinaire prennent le titre de trompette brigadier et maréchal vétérinaire.

Elle fait partie de la Garde Royale par ordonnance du 17 octobre 1821.

En 1821 - 24, elle porte un habit bleu roi, revers et retroussis écarlates. Le pantalon est en peau de couleur chamois. Le chapeau est bordé d’un galon d’argent. L’habit est avec des aiguillettes et des trèfles. La buffleterie est jaune bordée en galon de fil blanc. Ils continuent de se distinguer par le port du casque en grande tenue. En petite tenue, ils portent le surtout bleu roi avec retroussis écarlate, aiguillettes et trèfles. Ils ont un pantalon en drap gris bleu l’hiver et blanc l’été. Ils portent le chapeau noir galonné de noir. Le 3 décembre 1825, l’uniforme est modifié. Elle est supprimée le 11 août 1830.

 

Asso SEHRI

 

1 Ce régiment, créé pour le service des voyages et des chasses du Roi, par ordonnance du 24 mars 1772, faisait partie de la maréchaussée.

 

2« Le casque modèle 1814 est l’un des plus typiques du faste retrouvé par la Monarchie sous la Restauration. D’inspiration étrangère (anglaise et russe), ce modèle se caractérise par une forme très haute, un cimier décoré de motifs originaux et d’une chenille terminée par une queue flottante » MALVAUX (Bertrand).

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