En complément à Paroles de Grognards, voici une lettre du volontaire Gregniaux, possiblement du 9e bataillon de la Drôme, écrit à sa mère, à Valence, de Sorète, à l’armée des Pyrénées Orientales, le 16 prairial an II
« Ma très chère mère, je vous écris ce petit mot de lettre pour m’informer de l’état de votre santé et en même temps pour vous faire à savoir l’arrivée de mon frère au bataillon et [il] arrive en très bonne santé, Dieu merci. Je suis fort content de le voir mais ça ma fâcher qui vous quitte si tôt. Je suis étonné que vous le laissiez partir si tôt, car il n’a peu servir que pour tambour. Donc, il est tambour dans notre compagnie. Je vous dirai, ma très chère mère, qu’il les arrivé sans argent. Donnez moi, je n’avais pas le sous pour lui payer une bouteille de vin.
Je vous dirai, ma très chère mère, que mon frère en apprenant à battre, il a crever sa peau de sa caisse et il faut qu’il la paye ; ainsi, ma très chère mère, j’espère que vous lui enverrez quelque chose pour payer sa caisse ainsi, ma très chère mère, j’espère que vous pensez à lui et à moi. Je vous annonce la prise de Cou …plus rien de nouveau dans l’armée, sinon que Bellegarde est bloqué, qu’il ne peut pas sortir une personne et j’espère de vous annoncer la prise ainsi, ma très chère mère, que vous penserez à ce que je vous marque. Mon frère vous prie de faire ses compliments à Laurent Planet et à son épouse et à la Peletone et sa fille et à son fils, à Joseph Pinet, à son épouse.
Faites moi réponse à la présente reçue et je suis, en attendant, votre bon fils, Etienne Gregniaux et Claude.
Nous faisons bien des compliments à notre sœur, Madelon, et à Parat fils et à son épuse et au père et à mon oncle Debiaux et à ma tante et toute la famille ainsi qu’à Lacote et son mari et tout ceux qui vous parlerons de nous. Faites des compliments à Mourier de ma part".
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