sous le bonnet rouge : une nouvelle histoire de la Révolution dans l'Ain
2.6 La Création du département : Matérialisation de l'autonomie administrative locale C'est le 25 janvier 1790, que le département de l'Ain est définitivement constitué. La création du département de l'Ain matérialise la volonté d'autonomie locale, finalisation de la lutte contre le parlement de Bourgogne mais début de l'opposition avec le Lyonnais. Bourg devient le chef-lieu évident d'un département conglomérat composé des pays de Bresse, Bugey, Gex et Dombes et ce malgré les...
LES ARBRES DE LA LIBERTE Si les premiers arbres de la Liberté sont plantés en France dès 1790, il faut attendre la grande vague de plantations de l’après déclaration de la guerre en 1792, pour que les arbres de la Liberté fleurissent dans le département de l’Ain, celui de Neuville les Dames est planté suite à une délibération de la municipalité du 4 juillet 1792. L’image symbolique que donnent les révolutionnaires de la plantation de l’arbre de la Liberté n’est autre que...
2.17 Refus des actes des représentants Face aux actions audacieuses d'Amar et Merlino, "qui sur des positions politiques communes décidaient de frapper fort sans guère se soucier des réactions de Paris "[1] soutenus par une partie des municipalités à qui ils ouvrent la voie de l'autonomisme politique ultrarévolutionnaire, deux commissaires du département de l’Ain, Perret et Balleydier, se rendent auprès de l’administration du Jura le 27 avril[2]. De leurs côtés, les détenus ne...
2.3 La convocation des Etats Généraux : L'avènement du lobbying culturel Dans le futur département de l'Ain, l'édit de convocation des Etats Généraux du 24 janvier 1789, "satisfait plutôt les esprits éclairés"[1] et génère beaucoup d'espoir : "1789, année très mémorable par la tenue des Etats Généraux en France, par diverses révolutions, par plusieurs décrets et par une nouvelle constitution. Faits que l'histoire transmettre aux générations futures, qui pourront les lire...
Malgré des airs de victoire politique[1], la crainte d’une sortie des fédéralistes Lyonnais gagne tout le département. Si au mois d’août, seule la ville de Belley craignait un coup de main lyonnais, le 7 octobre, une députation de la municipalité et de la société populaire de Nantua se rend auprès du district pour lui faire part de leurs inquiétudes quant à la sortie des contre-révolutionnaires de Lyon pour pousser une offensive vers Nantua afin de se rendre en Suisse. Le 10...
2.14 La chute de la royauté et la mort de Louis XVI : Le décès de la monarchie constitutionnelle et les premiers pas vers la Terreur Le soir 10 août, Rubat, alors député à la Législative, annonce aux administrateurs du district de Belley dans une lettre de quatre pages la prise des Tuileries. Le député n’est pas dupe :“ l’insurrection du peuple n’est point spontanée, les fédérés sont à la tête, le jour et l’heure étaient marqués et tous les mouvements de cette...
LA REVOLUTION EN ACTIONS : PROBLEMATIQUES Dès 1790, les patriotes sentent le besoin de propager leurs idées grâce à des événements marquants et des actions civiques. Si cela se traduit dans un premier temps par des fêtes révolutionnaires comme les fêtes de la Fédération à Lyon, Grenoble ou Besançon, puis la plantation d'arbres de la Liberté en 1792 dans presque toutes les communes de l'Ain. A compter de l'hiver 1793, la flambée festive anime les sans-culottes qui mettent en...
3.32 Le laxisme thermidorien A cette fronde anti-lyonnaise s'ajoute en l'an III, un relâchement thermidorien qui entraîne dans les campagnes une opposition latente qui se traduit par des tendances à la désobéissance, un début d'accaparement et de spéculation, alors jusque là jugulé par la pression terroriste. Pour les habitants des campagnes, sur qui pèsent le plus ces réquisitions, la confiance dans l'assignat est amoindrie par sa dévaluation constante1. Alors que la loi du maximum...
3.31 Le ventre Lyonnais Dès l'apparition des complots royalistes dans la capitale des Gaules en 1790, il devient facile aux habitants de l'Ain et surtout du Bugey, d'assimiler Lyon à la contre-révolution d'autant plus que la ville est déjà assimilée au manque de nourriture dans le Bugey. Cette idée du "ventre lyonnais" est renforcée en 1793 par l'attitude des fédéralistes lyonnais qui se montrent plus soucieux de subvenir à leurs besoins frumentaires qu'à aider des départements...
3.30 LES SUBSISTANCES : UNE ARME POLITIQUE Avec des années post-révolutionnaires synonymes de disette dans le Bugey et une chute des prix du vin, la Révolution dans l'Ain reste sous le signe latent du manque de nourriture durant toute la période révolutionnaire. A la proximité lyonnaise qui engouffre une grande quantité des productions provenant de Dombes et du Bugey[1], s'ajoute le mauvais temps des années 1784-1791 [2] qui n'arrange pas les affaires des affamés de l'Ain et rapidement...