RETROUVER UN SOLDAT DU 1ER EMPIRE

Il s’agit d’une démarche relativement aisée dès lors que des méthodes adéquates sont employées.

Les registres-matricules n’apparaissent qu’en 1867. De même, ce n’est que lors de la Grande Guerre que les journaux de marche et d’opérations font leur apparition. A défaut de ces documents, pour retrouver le parcours d’un soldat du 1er Empire, mieux vaut retrouver l’unité à laquelle il était affecté.

Si vous savez où et quand il est né, consultez les archives de la conscription (sous-série 1R aux Archives Départementales) de son département de naissance, et/ou la série H des Archives Municipales. Elles peuvent vous donner des indications relatives au régiment d’affectation. Ceci fait, rendez vous au SHD afin d’y consulter les archives régimentaires.

Vous pouvez également consulter les archives de la médaille de Sainte-Hélène (sous-série 3R des Archives Départementales) ainsi que les (éventuels) dossiers de pensionnés et retraités (également conservés en sous-série 3R des Archives Départementales). Ces documents vous indiqueront un régiment et/ou un lieu de naissance, voir de décès.

Dès lors, employez le même procédé que précédemment. Si vous avez le numéro du régiment, rendez vous au SHD et consultez-y les archives de l’unité. Y figurent – généralement – des registres-matricules, établis à l’entrée des hommes de troupe au régiment. Les officiers disposent, eux, d’un dossier individuel.

 

Si vous disposez uniquement d’une date de naissance, vous pouvez consulter les archives de la conscription (sous-série 1R des Archives Départementales) de son département de naissance ou la série H des Archives Municipales. Elles peuvent vous indiquer le régiment d’affectation. De là, prévoyez une visite au SHD pour consulter les archives régimentaires.

 

Jérôme Croyet

président de la SEHRI

 


APPROFONDIR SES RECHERCHES SUR LA RÉVOLUTION ET LE 1ER EMPIRE

Nombre de généalogistes se limitent à épingler des ancêtres en ligne directe, sans se préoccuper de l’environnement historique, social et culturel de ces derniers. Si, malgré tout, vous désirez en savoir plus sur vos ancêtres durant la Révolution et l’Empire, voici quelques pistes propres à compléter vos recherches.

Ne vous laissez pas leurrer par les archives numérisées. Tout n’est pas accessible par ce biais, loin de là. Pour réaliser de bonnes recherches, il faut vous rendre dans les dépôts d’archives.

·      Vos ancêtres ont pu signer un cahier de doléances, généralement conservé en série B des Archives Départementales.

·      Certains ont pu être membres de comités de surveillance ou de sociétés populaires. Vous pourrez trouver leurs archives dans la série L des Archives Départementales, voire dans les séries H et Rév. des Archives Communales.

·      Pensez à explorer la piste des impôts et des contributions, en séries C (pour l’Ancien Régime), L (durant la décennie révolutionnaire) et P (pour la période postérieure à 1800).

·      N’hésitez pas à aller « fouiller » les archives policières (en série L pour la période révolutionnaire et en sous-série 4M des Archives Départementales, pour la période postérieure à 1800) et judiciaires (séries L et U des Archives Départementales).

·      Vous pouvez aussi jeter un coup d’oeil aux actes notariés (série E des Archives Départementales). Commencez votre recherche en consultant les répertoires dédiés, avant de vous référer aux registres et aux actes.

 

·      Enfin, vérifiez les recensements de la population, dont les Archives Communales ou Départementales conservent des exemplaires remontant, au plus tôt, à 1792.

 

lleles membres de la SEHRI

RETROUVER UN MÉDAILLÉ DE SAINTE-HÉLÈNE

Le 20 décembre 1851, le prince-président, Louis-Napoléon Bonaparte, alloue une somme de 2700000 francs afin de secourir les plus démunis des anciens compagnons d’armes de son oncle. Devenu empereur sous le nom de Napoléon III, une de ses premières mesures consiste à honorer les vétérans des guerres menées 1792 et 1815. Ne pouvant cependant leur décerner la Légion d’honneur, il crée une médaille commémorative qui leur est exclusivement réservée : la médaille de Sainte-Hélène. Le graveur Albert Barre planche dès lors sur un projet de médaille, qu’il présente au mois d’avril 1857. Le 12 août de la même année, ce dernier est adopté et la médaille, distribuée. Les ayant-droits correspondent à tous ceux ayant servi dans les armées de la République ou de l’Empire. De fait, près de 300 000 vétérans sont concernés.

Le récipiendaire doit alors se faire connaître auprès du maire de sa commune et valider certaines démarches administratives, telles la présentation – ou la justification – de ses états de services.

Ainsi, une partie du dossier se trouve dans la commune de résidence du médaillé. De la sorte, il est éventuellement nécessaire de consulter les registres de délibérations ou la série H des Archives Communales. Les informations obtenues à l’échelon communal sont ensuite transmises – sous forme de tableaux – à la sous-préfecture, puis à la préfecture. Ces administrations traitent les dossiers, les valident  – ou non – puis les font suivre à Paris. De fait, en sous série 3R – voire en série M – des Archives Départementales, figurent des listes et/ou des dossiers de médaillés.

En retour, le médaillé reçoit des mains du maire un diplôme et une médaille, dite « médaille en chocolat », présentée dans un écrin. Le diplôme contient fort peu d’informations sur la carrière militaire du soldat : parfois son régiment, très rarement son domicile, ce qui complexifie les recherches.

Vous pouvez toutefois consulter l’exceptionnelle base biographique du site créé par Norma Alosi : Les médaillés de Sainte-Hélène.

 

Une fois le numéro du régiment du médaillé découvert, rendez-vous au Service Historique de la Défense (Vincennes). Consultez-y les registres-matricules régimentaires. Déplacez-vous également aux Archives Départementales du lieu de naissance du médaillé, pour y explore la sous-série 1R, traitant de la conscription militaire.

rechercher un volontaire

Les levées de volontaires et la désignation des réquisitionnaires se fait au niveau de la commune (parfois du canton) sur un arrêté du département et ou du district.
Il convient donc de faire un tour par

- les archives communales afin de retrouver els listes ou registres d'engagement de volontaires (série H ou parfois Rév) ainsi que les délibérations concernant ces levées (registres de délibérations municipaux série D). Il ne faut pas hésiter à trouver aussi les listes de secours des parents des défenseurs de la patrie (en AM mais aussi en AD). Ensuite vous pouvez aller

- aux Archives Départementales afin de connaître la destinée du volontaire ou du réquisitionnaire. POur cela il faut consulter la série L des archives départementales. Aussi bien les affaires militaires du département, des districts que des municipalités de canton, mais aussi les délibérations car ces dernières recèlent pas mal de renseignements, sans oublier les registres des comités de surveillance. Vous pourrez aussi trouver de précieux renseignements dans la série R, pour connaître le devenir du soldat sous l'Empire ou lorsqu'il se retire de l'armée, s'il touche une pension.
Ensuite pour connaître le devenir du volontaire à l'armée, c'est le détour obligatoire

- au SHD, afin de consulter le registre du bataillon de volontaires. Pour cela il faut impérativement le nom du bataillon ou de la demi brigade

Si votre ancêtre a été jugé pour désertion, il faut consulter les archives judiciaires des archives départementales de son lieu de naissance :

- la série L pour la période révolutionnaire

 

- la série U (justice de 1800 à 1956) ou R (justice militaire sous série 2R) pour le Premier Empire

 

Jérôme Croyet

président de la SEHRI