l'exploitation économique des dépouilles d'ours et de loups

 Toute chasse entraîne la plupart du temps l'utilisation du produit de cette chasse par l'homme. Les dépouilles de loups et d'ours ne dérogent pas à cela. Leur utilisation par l'homme se fait de deux manières : proto-industrielle avec l'utilisation de la peau pour le vêtement et opothérapique avec l'utilisation des organes et des chairs pour la médecine. Malgré l'évolution sociale et économique que connaît le XVIIIe siècle, l'usage de la fourrure de loups et d'ours ne se démocratise pas. Au contraire, elle régresse. Si la Révolution voit le déclin de l'utilisation des peaux d'ours et de loups dans la mode civile, dès 1785, la mode militaire s'empare massivement des peaux d'ours. Il devient un élément historique et psychologique de l'uniforme des troupes révolutionnaires et impériales. Il coiffe le grenadier et le cavalier léger.

Alors que la fourrure est utilisée à des fins commerciales, leur viande est utilisé, en moindre cas, dans la nourriture mais surtout dans la médecine opothérapique mai,s avec les progrès des sciences, la médecine empirique tend à disparaître. A la fin du XVIIIe siècle, les pratiques opothérapiques n'ont, en apparence plus court. Toutefois, les rebouteux, les sorciers et les jeteurs de sort continuent d'utiliser les viandes de loups pour soigner ou jeter le mauvais sort. Ainsi, le foie de loup, séché, sert à paniquer les troupeaux de bovins. Dès lors les loups et les ours ne sont plus que des proies et des rivaux sur l'espace géographique humain en pleine expansion.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

 

président de la SEHRI

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