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la mort

            Le soldat de la République et de l'Empire n'est pas un bourreau. S'il côtoie quotidiennement la mort, parce qu'il la voit et qu'il la donne, il n'accomplit ce dernier geste que par nécessité ou par instinct de survie. Auxiliaire quotidienne et compagne permanente des soldats, elle revêt plusieurs aspects mais fauche toujours sans distinction et presque dans l'indifférence la plus.

Les pertes militaires des guerres de le Révolution et de l’Empire, sont estimées sérieusement depuis 1932 à près d’un million de morts. Malgré ce chiffre élevé, il ne faut pas s’attendre à voir la majorité des décès comme le résultat direct des combats.

Beaucoup de soldats sont blessés et peu tués. Parmi les blessés, beaucoup meurent du manque de soin. Ainsi, Jean Baptiste Thavier fusilier du 76e Régiment d'Infanterie de Ligne, d’Ambérieu, blessé lors de la bataille d’Ebersdorff, le 6 juillet, n’est amené à l'hôpital que le 10. Même ramené auprès d’une ambulance, le sort du blessé n’est pas encore sauf tel Joseph Tavernier, né à Bourg, chasseur au 3e régiment de chasseur à cheval, qui décède, le 11 août 1809, à l'hôpital Spitelberg de Vienne, des suites de l’amputation de son bras gauche.

 

Jérôme Croyet

Docteur en histoire

 

Président de la SEHRI

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Commentaires: 1
  • #1

    Jacques denys (lundi, 09 mars 2020 09:13)

    Il n'est pas dans mes habitudes de faire des remarques orthographiques, mais dans le cas présent :
    il n'accompliE, parT nécessité, dans l’indifférence la plus ... beaucoup "meurs", manque de soin(s) ?!,