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Austerlitz du point de vu d'un département

Il y a 215 ans, la brillante victoire d’Austerlitz – acquise grâce à la valeur des soldats de la Grande Armée – fait de Napoléon le maître de l’Europe. Parmi ces « braves » d’Austerlitz, figurent plusieurs militaires de l’Ain.

 

A l’état-major général de la Grande Armée, sert Pannetier, originaire de Pont-de-Vaux. Nommé commandant de la place de Brünn au lendemain de la bataille, il y aide activement les blessés, à l’instar du médecin Coste, natif de Ville.

Engagé dans les rudes combats de Telnitz et Sokolnitz, le général Legrand, de Pont-de-Vaux, résiste avec acharnement. Le 26e régiment d’infanterie légère se bat sous ses ordres. Y servent le chirurgien-aide major Decroso de Pont d’Ain, le chef de bataillon Brillat-Savarin de Belley et le lieutenant Billiet de la Balme, mortellement blessé durant les combats. Au 51e régiment d’infanterie de ligne, citons tout particulièrement le capitaine Robin de Coligny. La nuit précédant la bataille, ce dernier s’est distingué en repoussant – avec 200 voltigeurs – un bataillon de grenadiers russes et plusieurs charges de cosaques. Quant à Moizin, de Bâgé le Châtel, il œuvre aux ambulances de la division Friant comme chirurgien sous-aide major. Au 45e régiment d’infanterie de ligne, le sergent Jourdain d’Ambronay, le capitaine Jasseron d’Aranc et le fusilier Combet d’Hostiaz, participent à la mise en échec des troupes de Bagration. Combet est d’ailleurs blessé par un éclat d’obus à la cuisse gauche et décède le 28 décembre.

A l’état-major de la division Saint-HilaireBaillod (de Songieu) a son cheval tué sous lui. Au sein de ladite division, mentionnons Maurice (de Pont d’Ain), caporal au 43e régiment d’infanterie de ligne. Celui-ci est tué peu avant midi lors de l’attaque du plateau du Pratzen, théâtre de féroces combats.

Les « pays » de l’Ain sont également représentés dans la cavalerie. Descrivieux de Bourg, adjudant au 9e régiment de hussards, participe à la prise de Blasowitz. Quant à Gobin de Saint-Maurice, cavalier au 1er régiment de dragons, il est laissé pour mort sur le terrain après s’être bravement battu.

 

Afin de parer l’attaque de la Garde Impériale russe, l’infanterie de la Garde Impériale française se positionne juste derrière le tertre occupé par l’état-major de Napoléon, prête à intervenir. Vézu, de Meximieux, commande un bataillon de cette unité d’élite. Sans doute vit-il s’élancer la grande charge de la cavalerie de la Garde Impériale, menée par le général Rapp. Rolin de Pont-de-Vaux, brigadier aux chasseurs à cheval, capture près de 200 soldats russes à cette occasion. Rouyer d’Ambronay, adjudant aux mamelouks, participe, quant à lui, à la mise en déroute des gardes à cheval russes.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

président de la S.E.H.R.I. 

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