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le 2e régiment de chasseurs à cheval de la Garde

Au retour de la campagne de Russie, la cavalerie de la Garde anéantie comme le reste de l'armée est entièrement recréée et même renforcée grâce aux gardes d’honneur.

Des escadrons de Vieille Garde sont formés avec des rescapés de la Russie et des vétérans de la cavalerie des Armées d'Espagne rappelés en urgence, tandis que des escadrons de Jeune Garde sont levés avec des conscrits et des volontaires tout équipés par les départements et les villes de l'Empire ; ainsi, dans l’Ain 9 des 62 cavaliers cantonaux sont versés dans les chasseurs à cheval de la Garde le 25 février 1813. Ils sont encadrés par des officiers de Vieille Garde.

C'est ainsi que pour le régiment des chasseurs à cheval de la Garde, on reforme cinq escadrons de Vieille Garde et quatre escadrons de Jeune Garde. Y est rattaché un 10e escadron de Mamelucks avec une compagnie de Vieille Garde et une compagnie de Jeune Garde.

Les escadrons de Chasseurs à cheval de Jeune Garde vont combattre en Allemagne en 1813 puis en 1814 vont être détachés à l'Armée du Nord auprès du général Maison qui résiste pied à pied en Hollande et en Belgique. Les escadrons de Jeune Garde sont licenciés à la Première Restauration pour être recréés au retour de l'Aigle le 27 mai 1815 et prendre le nom de 2e Régiment des Chasseurs à cheval de la Garde.

Les officiers sont au nombre de 45 en 1815, avec une majorité de bas-officiers, 70% de l’ensemble. Ces officiers ne viennent plus de la Vieille Garde comme en 1814, seulement 1 lieutenant et deux lieutenants en second en viennent. Le déficit du corps des officiers du 2e régiment est 5 durant la campagne de 1815, essentiellement des disparitions[1], mais tous seront licenciés à la Seconde Restauration. Ils n' auront pas le temps de combattre avant Waterloo. 

Quelques différences uniformologiques font remarquer les Chasseurs à cheval de la Jeune Garde par rapport à leurs aînés : le port du schako rouleau recouvert de tissu rouge (au lieu du colback), gilet sans tresses, buffleterie de la ligne, giberne sans ornements. Ornement de sabretache simplifié, pas de pelisse en 1813-1814. Les officiers et certains sous-officiers portent la tenue de la Vieille Garde. En 1815, pour le 2e Chasseurs à cheval de la Garde la tenue change un peu par rapport à 1814 : tout ce qui était rouge deviendra garance, réapparition d' une pelisse garance à tresses jaunes, tapis de selle en drap garance et galon jaune.

 



[1] 4 des 5 officiers, le dernier passant dans la Vieille Garde.

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