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le général Mouton-Duvernet

 

 Régis Barthélemy Mouton-Duvernet est né le 3 mars 1770 au Puy-en-Velay.

Il s’engage au régiment de la Guadeloupe, le 15 août 1787 et il sert d'abord aux colonies, notamment en Guadeloupe. Caporal, le 1er septembre 1788 puis fourrier en 1789, il obtient son congé le 21 avril 1791. Il entre comme volontaire au 2e bataillon du Gard, le 3 décembre 1791 puis entre dans les guides à cheval de l’armée des Alpes le 28 août 1792. Il passe sergent-major au 1er bataillon de la Haute-Loire, le 31 janvier 1793. Il combat au siège de Toulon puis à l’armée d’Italie de 1794 à 1799. Il devient capitaine à la 117e demi-brigade de bataille le 20 mai 1794. Il est blessé d’un coup de feu à la jambe droite à Arcole, le 16 novembre 1796.

Il est nommé chef de bataillon, aide de camp du général Gareau, le 7 janvier 1800. Il est à Malte puis en Italie. Nommé chef de bataillon au 3e régiment d'infanterie de ligne, le 29 août 1803. Major au 64e régiment d'infanterie de ligne, le 19 avril 1806. Colonel du 63e régiment d'infanterie de ligne le 10 février 1807. Il est envoyé en Espagne en 1808. Cette même année, le 29 juin, il est fait baron d’Empire. Nommé colonel du 1er régiment de conscrits-chasseurs à pied, devenu 4e régiment de voltigeurs, de la Garde, le 5 avril 1809. Il sert en Allemagne, en 1809, puis en Espagne de 1810 à 1812.

Nommé général de brigade, adjudant général de la Garde Impériale, le 21 juillet 1811. Commandant de la Légion d'Honneur le 6 avril 1812. Il fait la campagne de 1813 en Saxe. Général de division, le 4 août 1813. Il est fait prisonnier lors de la capitulation de Dresde, en 1813. Gouverneur militaire de Valence lors de la première Restauration, il se rallie à Napoléon lors des Cent-Jours. Nommé membre de la Chambre des représentants comme député de la Haute-Loire, il y appuie toutes les mesures qui devaient sauver l'indépendance nationale. Chargé du commandement de Lyon et de la 19e division militaire, le 28 mai 1815. Appelé auprès du grand quartier général impérial, le 19 juin, il ne le rejoint pas et se trouve à Paris, pour proposer de proclamer Napoléon II, Empereur, le 23 juin. Il s’oppose au retour des Bourbons, même après Waterloo. Gouverneur de Lyon le 4 juillet 1815, il y montre beaucoup de vigueur, de prudence et de modération.

L'ordonnance du 24 juillet 1815 en fait un traître au roi, passible du conseil de guerre. Il se cache alors pendant près d'un an chez un ami royaliste, Monsieur de Meaux, puis, pensant les esprits apaisés, réapparaît et se constitue prisonnier à Montbrison. Le conseil de guerre le condamne à mort le 15 juillet 1816. Sa femme essaie en vain d'obtenir sa grâce auprès du roi, mais il est fusillé le 27 juillet, chemin des Étroits, à Lyon.

Après sa mort, sa famille lui élève un monument au cimetière de Loyasse, à Lyon. Il apparaît en 20e position du titre II sur le testament de l'Empereur, qui lègue 100 000 francs à ses enfants. Édouard Herriot, maire de Lyon de 1905 à 1957, fait donner le nom de Mouton-Duvernet à la rue qui abrite le tribunal militaire de Lyon. À Paris, une rue et une station de métro portent son nom. Son nom est inscrit du côté ouest de l’Arc de Triomphe.

 

Asso S.E.H.R.I.

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