Youssouf : l'esclave devenu général français

Ange Marie Joseph Valentini est né en 1809 à l'Ile d'Elbe.

Il est enlevé par des pirates tunisiens en 1815 alors qu'il se rend en Italie. Esclave, parlant le français et l'italien, il est remarqué par le Dey. Il entre dans la garde du Bey à 13 ans et reçoit le turban qui fait de lui un mamelouck à 15 ans. Courageux et audacieux, Yussuf participe à toutes les expéditions pour percevoir les impôts ou mater les tribus récalcitrantes.

Dès son premier combat, il est nommé bey de camp (équivalent de général) et décoré du Nichan Iftikhar.

 

Engagé dans une intrigue amoureuse avec la princesse Kaboura, fille du Bey, il est surpris et doit s’enfuir.

Ami avec le consul français de Lesseps, il est affecté au corps expéditionnaire français en Algérie comme interprète. Remarqué par le maréchal Clausel, il est nommé commandant de la cavalerie auxiliaire indigène, qu’il dote du burnous rouge, qui formera le noyau des spahis. Il redevient français en 1838. Il s’illustre à Constatine, lors de la prise de la Smala d’Abdel Kader et à la bataille d’Isly en 1844. L’année suivante, il reçoit le commandement des troupes indigènes de l’Algérie, créée le 14 octobre 1839, et s’entoure, en partie, d’officiers ayant eu son parcours de vie. Surnommé « Cheik-el-Baroud », seigneur des combats, il est le seul chef militaire français qui ait participé à la conquête de l'Algérie, de juin 1830 jusqu'à la soumission de la Kabylie en 1857. Comblé de gloire et d’honneurs, il s’attire des inimité à cause de sa conduite très empreinte de la tournure d’un mamelouck. Il décède à Cannes en 1866.

son uniforme et son sabre sont exposés au Musée de l'Empéri à Salon-de-Provence

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