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volontaires et gardes nationaux en Crau

En 1789 et 1790, la Garde nationale, bourgeoise et gangrenée par les monarchiens tient garnison à l'Empéri. Devenue soldée, la garde nationale réclame de Salon demande, faute de mieux, les fusils de chasse renfermés dans les châteaux. Début 1792, Salon a levé 12 bataillons de gardes nationaux pour une force denviron 5 000 hommes. En 1792, à Salon, à Beaucaire, à Auriol, à Aubagne, partout, enfin, la garde nationale est organisée, elle fait œuvre utile et ramène l'ordre en assurant l'exécution des lois.

Comme toutes les autres communes des Bouches-du-Rhône, Salon fourni son contingent aux bataillons de volontaires : 316 hommes pour les armées de la République. Dès le 20 septembre 1791 les colonnes se dirigent, par Lambesc et Salon, sur Tarascon. Le 1er bataillon des volontaires nationaux des Bouches-du-Rhône, sous le commandement de Ribotty, est déjà à Salon depuis quelques jours.

Si, en janvier 1792, le château de lEmpéri sert de cantonnement au 2e bataillon des Bouches-du-Rhône, les contingents de Salon vont dans les 3e, 4e et 5e bataillons des Bouches-du-Rhône et dans le bataillon de Martigues commandé par Moisson de Salon. Le bataillon de Martigues et le 2e des Bouches du Rhône se retrouvent amalgamés ensemble au 2e bataillon de la 22e demi-brigade de bataille.

En 1793, les bataillons de volontaires, notamment le 8e du Var, servent de refuge aux militants persécutés ou se sentant poursuivis, l'armée n'ayant pas de couleur politique, même si les fédéralistes vont tenter, en août de rallier à leur cause des contingents de volontaires des Bouches du Rhône et du var se trouvant vers Sisteron. Des salonais servent au siège de Toulon où ils se couvrent de gloire ; le département des Bouches du Rhône les qualifiant de « nos braves défenseurs »1.

 

Jérôme Croyet

président-fodnateur de la S.E.H.R.I.

 

 

1 Lettre du département des Bouches du Rhône au district de Salon, 29 frimaire an II. A.D. 13, série L.

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