· 

1806 : la garde d'honneur de Villefranche sur Saône

En août 1806, suite à la formation de diverses gardes d’honneur municipales dans différentes villes de l’Empire, des jeunes gens de la Garde Nationale de Villefranche demandent au maire l’autorisation de se former en compagnies de Garde d’honneur. Dès le 23, le maire fait parvenir la demande au préfet du Rhône. Afin de se faire un avis, le 29, le préfet demande l’avis du sous-préfet de l’arrondissement de Villefranche.

Cette Garde d’honneur caladoise, composée de « l’élite de la jeunesse de Villefranche »1, s’engage, le 20 septembre, à se former en deux compagnies, une de 67 grenadiers et une de 74 chasseurs, plus un état major de 5 membres. Elle se donne pour but d’accompagner Napoléon, et le Pape, dans ses déplacements mais aussi d’assurer un service lors des fêtes données en l’honneur de l’Empereur et de ses victoires. Sa formation est facilité par l’usage des armes qu’ont ces jeunes hommes, servant déjà dans la Garde Nationale, ainsi que par la possession de l’uniforme bleu national qui serait maintenu dans ses rangs un premier temps. S’ils s’engagent à prendre rang et évoluer avec la Garde Nationale, ils demandent toutefois la possibilité de bénéficier d’un uniforme distinctif : habit blanc, à collet et parements blancs, passepoil rose, poches en long, boutons jaunes à l’aigle, culottes et veste blanches.

Bien estimés par le sous préfet, qui donne son accord, le 2 octobre, c’est lors de la réunion du conseil de d’examen de Villefranche que la brillante jeunesse caladoise fait savoir par une députation au préfet du Rhône son vœux sincère de se former en compagnie de Gardes d’honneur. Ce dernier, intéressé et conquis par l’enthousiasme pour le régime impérial de ces jeunes gens, leur promet de faire la demande au ministre de l’Intérieur, ce qui est fait le 27 octobre. Malheureusement, la formation de la Garde d’honneur de la Grande Armée, annule et rend caduque l’élan volontaire caladois, le 4 novembre, l’enregistrement des gardes d ‘honneur n’étant plus réservé qu’à cette éphémère unité.

 

Jérôme Croyet

président-fondateur de la S.EH.R.I.

 

 

1 Lettre du sous préfet de Villefranche, 4 novembre 1806. A.D. Rhône R1499.

Écrire commentaire

Commentaires: 0