· 

1805 : la garde d'honneur de Marseille

Le 6 mai 1805, le conseil municipal de la ville de Marseille décide de former une Garde d’honneur. La garde d’honneur se donne pour but, comme à Villefranche, de participer, en grande tenue, à l’escorte de Napoléon. Elle est composée d’une compagnie à pied de 120 hommes et d’une compagnie à cheval de 40 hommes. Pour faire partie de la Garde d’honneur phocéenne, le candidat doit être capable de financer son uniforme et son équipement. Son acte de candidature doit aussi être accepté par le préfet et par le général commandant la division militaire. Les demandes affluent. Le choix de l’uniforme n’étant pas accepté par le préfet, cette première garde d’honneur se dissout.

            Le 5 mai 1808, la garde d’honneur de Marseille à pied et à cheval est recréée, à 2 et 1 compagnies. Après plusieurs discussions, le préfet autorise la formation de la Garde d’honneur et lui octroi le privilège exclusif de la garde de Napoléon en cas de visite. Elle est formée par le maire de la ville, Antoine Ignace Anthoine en mai. Elle compte 40 cavaliers et 154 fantassins répartis en 4 compagnies sous le commandement de Louis Adrien de Sinety de Puylong[1]. On doit y rajouter un corps de musique de 10 hommes qui s'ajoutent aux deux trompettes, soit 8 tambours et un tambour Major. La cavalerie a un très bel uniforme de chasseur à cheval : habit veste vert à revers et parements en pointe avec tous passepoils rouges, des aigles en argent aux retroussis. Le gilet est écarlate à la hussarde tressé et galonné d'argent, la hongroise est verte, les bottes à galon et glands argent. La giberne est noire avec Aigle argent, la banderole noire bordée d'argent est ornée d'une Aigle argent. Le sabre est à la hussarde à fourreau de métal blanc, porté à un ceinturon noir piqué de blanc fermée par une plaque d’argent. Les officier sont distingués par des épaulettes de grade. La coiffure est un colbacks en renard lustré avec plumet blanc et cordons raquette.  Si les officiers portent des épaulettes, les gardes ont les trèfles et l’aiguillette d’argent. La schabraque est verte galonné en de rouge. L’harnachement est du type de la cavalerie légère. L’habit de l’infanterie est aux "couleurs de la ville" : de fond blanc, collet parements et revers bleu céleste passepoilés de blanc, galon bâton argent sur collet, les parements et les revers, des aigles argent sont sur les retroussis. Les poches sont en long bordées de bleu céleste. Le gilet et la culotte sont blanche, les guêtres noires ou blanches. Tous les boutons sont argentés. L’habit est orné de deux contre épaulettes d’argents. Les hommes sont coiffés du chapeau noir à la française, bordé de noir, avec une ganse argent à bouillons, et des floches argents. La giberne d’infanterie est noire avec une Aigle argent et des étoiles argent aux 4 coins de la patelette. Les fantassins sont armés d’un sabre briquet à garde de métal blanc avec une dragonne argentée, la buffleterie est blanche. Ils portent un plumet blanc ou un pompon à étoile rouge. Les officiers ont un hausse col à l'aigle et bottes à revers fauve.

Le 9 août a lieu la présentation solennelle des drapeaux. A l’accompagnement de l’Empereur, le préfet, approuvé par le ministre, lui octroi la défense de la porte de la ville et de la ville en cas de menace. Elle compte un état major et 209 hommes.

On peut estimer le nombre de gardes d'honneur à 120 hommes. Le 9 novembre 1810, le préfet en répondant à une circulaire du 30 juillet, envoi la listes des gardes de la formation de 1805 avec la remarque que la garde n'existe plus.

 

Didier Davin

Président du Bivouac

Membre de la S.E.H.R.I

 



[1] Né en 1740. Il est ancien major à Royal Cavalerie.

Écrire commentaire

Commentaires: 0