1814 l'expo : le combat des Balmettes, les lions du Bugey rugissent

Dès le 15 mars, des paysans et des gardes nationaux sédentaires de Torcieu se réunissent autour d’un détachement de 60 hommes du 23e régiment d'infanterie de ligne venant de Pierre-Châtel, qui arrive le 16 aux Balmettes. Le 16, au matin, des cosaques poussent jusqu’à Leyment, Saint-Denis et Ambérieu, alors que des mesures de défenses sont mises en place[1]. Entre le 16 et le 18, des gardes nationaux de Tenay et de Saint-Rambert se joignent aux hommes du 23e régiment d'infanterie de ligne, le maire de Contrevoz refusant d’envoyer ses hommes. Aux Balmettes, ils préparent une ambuscade dans laquelle tombent un détachement de 600 Autrichiens, qui doivent retraiter. Le 18, le détachement du 23e de ligne doit se replier sur Saint-Rambert. Le jour même, le maire de Contrevoz annonce ne pas vouloir prendre de décisions qui puissent « faire incendier nos villages sans aucun résultat pour le pays »[2].

Alors que la crainte de voir son village brûler tétanise le maire de Contrevoz, dans un élan patriotique, le 21 mars, des habitants de Saint-Rambert peut-être avec ceux de  Torcieu et Rossillon, sous la conduite de Juvanon se positionnent aux Balmettes, sur Saint-Germain. La position est médiocre mais propice à couper l’étroite vallée de l’Albarine à cet endroit. Là, le « 22 mars 1814, [des] troupes [Autrichiennes] viennent de l’arrondissement de Nantua, les paysans du Haut Bugey ont tiré dessus » [3]. Les Autrichiens du poste ayant refluer, les paysans de Saint-Rambert s’en retournent chez eux le 23. Au même moment, « les autrichiens avaient été inquiétés à Serrières. On leur avait tué quinze hussards qui marchaient isolements »[4].

Malgré ces actes de résistance, commentés par les civils, pour les bugistes, l’invasion n’a « pas fait trop de grands ravages ».

 

Asso SEHRI

2014 : expo du bicentenaire de 1814 dans l'Ain - château des Allymes - médiathèque de Nantua

 



[1]     Le jour même, le maire de Rossillon prévient celui de Contrevoz de ces mouvements.

[2]     Lettre du maire de Rossillon au maire de Contrevoz, Rossillon, 18 mars 1814. Archives de la Société le Bugey.

[3]     CROYET Jérôme : « Journal d’un bourgeois burgien » in Mémoires d’Invasion 1814 – 1815 édité et publié par la SEHRI, juin 2010.

[4]     Notes de Collet de Nantua. Ces mémoires ont été déposées aux Archives Départementales de l’Ain début 2008 par Dominique Saint Pierre. http://sehriasso.chez.com/labibliothequesc/m-moires-d-invasion-1814-1815.pdf

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