1814 l'expo : Pierre-Châtel tombe !

Le duc de Castiglione livre deux batailles à Mâcon et à Saint-Georges de Reneins, qui sont des défaites [1]. Le 28 mars, les Autrichiens réoccupent le Haut-Bugey. « Le régiment de Colloredo se comporte mal à Nantua. L’un d’eux, ivre, coupe le bras à ma mère. Mais il fut puni à Lons-le-Saunier »[2]. Durant ce temps, dans le Bas-Bugey, les Autrichiens font le siège de Pierre-Châtel. Ne pouvant le prendre, ils le bombardent [3].

Après les combats de Mâcon, Saint-Georges[4], Limonest[5], où le maréchal reconnaît la valeur des régiments composant son armée[6], et Romans[7], l’armée de Lyon est repliée à Valence. Loriol est occupée par la 1ère division, Valence et Pont-de-l’Isère par la 2e et la 3e, la 4e division est à Grenoble, la brigade de réserve à Saint-Esprit tandis que l’artillerie, la cavalerie et le génie sont à Valence. Le 4 avril, Napoléon signe sa reddition. Mais à Pierre-Châtel, les armes françaises ne se taisent pas. A partir du 9 avril, les pièces d’artillerie et les troupes Autrichiennes commencent à se concentrer en vue de l’attaque et du siège du fort.

Le 12 avril, sans nouvelles de Paris, Augereau apprend « des événements de la plus haute importance »[8] de la bouche même du prince de Hesse-Hombourg[9] qui vient à son quartier général de Valence lui remettre les journaux. En attendant le retour du major Delean, aide-de-camp envoyé aux nouvelles, Augereau signe une suspension d’armes.

Toutefois le siège de Pierre-Châtel dure jusqu'au 20 avril. Suite à une convention le 23, Garbé et ses hommes quittent Pierre-Châtel, avec armes et bagages, drapeau en tête, en ayant obtenu que le fort de sera pas occupé par les troupes Autrichiennes.

 

Asso SEHRI

2014 : expo du bicentenaire de 1814 dans l'Ain - château des Allymes - médiathèque de Nantua

 



[1]     Voir Feuille de Route n°104, de mai 2010. Editée par l’association Maréchal Suchet, armée des Alpes.

[2]     Notes de Collet de Nantua. Ces mémoires ont été déposées aux Archives Départementales de l’Ain début 2008 par Dominique Saint Pierre. http://sehriasso.chez.com/labibliothequesc/m-moires-d-invasion-1814-1815.pdf

[3]     Des impacts sont encore visibles sur la porte d’entrée de la Chartreuse.

[4]     C’est à Saint-Georges de Reneins qu’a lieue la bataille du 18 mars 1814. Si le centre de la ville est un des enjeux des combats, l’aile droite française, conduite par la brigade Estève s’appuie sur le château de Marzé. Dans le secteur du château de Laye, les combats sont très violents entre les Autrichiens du détachement Papp et la brigade Gudin. Alors que la défaite est entamée, le géénral Ordenneau couvre la retraite de l’armée de Lyon sur les secteurs de Longsard et du Chambély.

[6]     Le 19 mars, il cite au, ministre pour leur courage et distinction le 16e de ligne, le 1er léger, les 4e et 12e hussards et le 13e cuirassiers.

[7]     Le 31 mars, une colonne composée du 116e de ligne et des 12e et 1er hussards, reprend Saint-Donas aux mains des Autrichiens où « tout ce qui n’a pas été sabré a été pris ». Lettre d’Augereau au ministre de la Guerre, Valence, 1er avril 1814. S.H.D. Xp 44 – A.D. Ain 108J 200.

[8]     Lettre d’Augereau au prince de Bénévent, Valence, 12 avril 1814. S.H.D. Xp 44 – A.D. Ain 108J 200.

[9]     « le prince de Hesse-Hombourg, général en chef de l’armée Autrichienne, qui est en face de moi ». Lettre d’Augereau au prince de Bénévent, Valence, 12 avril 1814. S.H.D. Xp 44 – A.D. Ain 108J 200.

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