1814 l'expo : la réaction autrichienne

Le 24 mars 1814, le général Marchand prend Seyssel et coupe le pont avant de repartir alors que l’officier commandant les troupes Autrichiennes d’Ambérieu demande au maire de Saint-Rambert que les « quelques étourdis et mauvais sujets »[1] rentrent dans leurs foyers tout en exigeant les chefs des mutins et deux qui ont pris la tête de la résistance.

Le jour même, « Mr le comte de Linange commandait 2 500 hommes…était à Nantua. De suite, il donne ordre à cette troupe d’aller brûler Chevillard et Serrières. Le premier village avait pris part à l’affaire de Maillat et Serrières avait égorgé les hussards. Les dames de Nantua essayent d’apaiser mr le comte de Linange qui était né français en Alsace et qui avait servi en France dans le régiment de ce nom : Alsace infanterie. Une chose admirable arrive. Mr le baron du Châtelet de Volognat entre à Nantua pour faire visite à son ancien ami et camarade dans le régiment d’Alsace. Il supplie son ami par tous les moyens possibles. Les pleurs des dames présentes font une profonde impression sur mr de Linange qui envoi des contre-ordres et ainsi fut sauvé Serrières et Chevillard. On ne peut trop louer la célérité que mit mr Levrat maître de poste pour courir après les autrichiens. Il les trouva à dix minutes de Serrières et les fit retourner en leur présentant l’ordre du comte de Linange »[2].

Le 25  mars, à Pont d’Ain, le baron de Neugebauer-Potonel  accorde un pardon général aux habitants de Saint-Rambert. Cette mesure politique vise à montrer la mansuétude des Alliés et surtout éviter que les vallées du Bugey deviennent une petite Espagne ou un petit Tyrol pour leurs troupes.

Asso SEHRI

2014 : expo du bicentenaire de 1814 dans l'Ain - château des Allymes - médiathèque de Nantua