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1791 : le 14e bataillon de chasseurs

Le 14ème bataillon de chasseurs ex Gardes françaises

 

Historique 

1791 : Le 3 août, après le licenciement de la Garde soldée parisienne, un nouveau décret du 28 août organisa l’emploi des troupes ainsi libérées. Elles durent former trois régiments d’infanterie, deux bataillons d’infanterie légère, une division de gendarmerie à pied et une division de gendarmerie à cheval. Cette organisation ne fut terminée qu’au mois d’octobre. Il fut formé de sept compagnies de fusiliers et d’une de la garde des ports de Paris.

1792 : Le 1er janvier, le bataillon se trouvait en garnison à Paris.

1793 : Le bataillon se trouvait à l’Armée du Nord au début de 1793. Il semble que le capitaine Jean-Nicolas Armet ancien du 1er bataillon de Paris passé à la 4ème compagnie franche du Nord, passa dans les rangs de ce bataillon avec ses hommes. L’opération eut lieu durant l’hiver 1792-1793. Jean-Nicolas Armet fut tué à l’ennemi, le 14 mai 1793.

Le 1er mars, le bataillon était dans les rangs de l’armée de Belgique commandée par le général Dumouriez. Il était fort de 330 hommes. Le lieutenant-colonel Vezu, commandant le 3ème bataillon de Paris, évoque le bataillon qui participa à la bataille d’Aldenhoven, le 1er mars : « Citoyen Ministre, je profite d’un instant de repos pour vous rendre compte du malheureux bataillon que je commande. Le 3ème bataillon de Paris, que vous connaissez, était à l’avant-garde depuis le commencement de la campagne, il a été longtemps sous vos ordres, il y était encore à la journée de Jemappes et certes il eut une assez grande part à cette victoire célèbre. Ce bataillon composé de véritables républicains, vient de périr pour la défense de la Liberté. Je vous observe, Citoyen Ministre, qu’il était réduit par les maladies, la désertion, et les congés à 300 hommes en état de combattre. Le général Stengel, nous avait cantonnés à 7 lieues d’Aix-la-Chapelle, dans un village appelé Brakel. Le bataillon était obligé de se partager pour garder un autre endroit appelé Hirfake, et de surveiller un espace de plus d’une lieue et demie, sur la rive gauche de la Roër. Les ennemis étaient sur celle opposée, et presque tous les jours nous nous fusillions réciproquement. En un mot, notre poste a toujours été bien gardé. Depuis longtemps les fatigues extrêmes, les bivouacs continuels nous harassaient tellement que j’avais été forcé de demander au général Stengel un cantonnement où le bataillon put rétablir ses forces pendant quelque temps. Mes représentations furent vaines, le général y répondit même avec dureté et m’outragea en me demandant si j’avais peur. Indigné d’une pareille réponse, je répliquai que nous ferions voir le contraire, et que, puisqu’il l’ordonnait, nous resterions à notre poste, dussions-nous y mourir, l’événement l’a bien justifié. Le 28 février, je reçus l’ordre d’aller relever le 2ème bataillon de la Charente à une lieue et demie de notre cantonnement. On nous avait dit que ce lieu était sûr et qu’il y avait plusieurs postes en avant. Le lendemain de notre arrivée, 1er mars, je reçus, à 5 heures du matin, l’ordre de détacher 80 hommes à une demi-lieue pour renforcer le bataillon de la Meuse dont l’effectif n’était que de 57 hommes avec un drapeau et 2 canons. Il me restait 250 à peu près. Au même instant, j’entendis battre la générale le long de la rivière, je la fis battre aussi, je pris toutes les dispositions convenables, je me portai hors du village sur une hauteur où je pouvais apercevoir toute ce qui se passait. A 6 heures et demie, le commandant du 14ème bataillon de Chasseurs, mon chef de brigade, m’envoya ordre de me retirer sur Aldenhoven, si par hasard j’étais obligé de faire retraite. J’entendais des coups de canon et des fusillades du côté de Juliers, n’apercevant personne je fis faire plusieurs mouvements pour former et déployer une colonne.1 ».

1794 : Le 19 avril, il était à la division du général Moreau, armée du Nord du général Pichegru. Il était fort de 877 hommes.

 

Embrigadement/amalgame 

1ère formation : La 14ème demi-brigade légère fut formée le 20 avril 1794, à Zutphen, selon Belhomme. Sa formation comprenait le 14ème bataillon des chasseurs (ex Gardes françaises), le 5ème bataillon de tirailleurs, et le bataillon de chasseurs de Mont-Cassel (Nord).

2ème formation : En seconde formation, elle devint la 1ère demi-brigade légère.

 

1 Chassin et Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, tome, 1, pages 279 à 281.

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