· 

1813 : la cavalerie de la Garde

Suite de l'article publié dans la Sabretache n°218 de mars 2019

 

Ordre du jour

D'après les plaintes protées par le comité d'approvisionnement, du cercle de Meissen, sur ce que des chefs de cantonnement de cavalerie de la Garde s'opposent à laisser faire le recouvrement des denrées dans les villages, et à l'enlèvement de celles requises pour approvisionner le quartier impérial. Mr le général comte Walther ordonne qu'à l'avenir aucun officier supérieur, ou autre commandant de cantonnement, ne gèrent mms les membres des approvisionnements dans leurs fonctions, et ne s'opposent plus à l'enlèvement des denrées qu'ils auront désignés pour Dresde, ou sur tout autre point : les bateaux chargés d'approvisionnement remontant ou descendant l'Elbe, seront également respecter.

Cet ordre sera de suite communiqué à tous les commandants du cantonnement afin de s'y conformer très exactement.

Signé le général comte Walther

par ampliation le colonel Leisten-Schneider

Pulnitz le 26 juillet 1813

 

Ordre du jour

la commission militaire séante le 10 juillet à Lowemberg, 35e division d'infanterie faisant partie du 11e corps d'armée commandé par m. le duc de Tarente, a condamné à la peine de mort le sieur Richardson, natif de Breda, capitaine aide-de-camp du général Lesénécat, pour avoir déserté à l'ennemi.

Dresde le 15 juillet 1813

le prince vice-connétable major-général signé Alexandre

 

Ordre du jour

Depuis l'ouverture de la campagne, les régiments de la Grande Armée ont négligé d'envoyer au ministre de la guerre l'état nominatif des officiers qui composent leurs cadres. Tous les régiments, demi-brigades, régiments provisoires et bataillons de marche qui font partis de l'armée, adresseront sans délai au ministre de la guerre les états de situation de leurs officiers, distribués par bataillons et compagnies en indiquant les mutations survenues depuis le 1er avril dernier ; à cet effet les chefs de ces corps dresseront des états séparés pour les mois d'avril, mais et juin, comprenant les officiers présents pendant la durée de ce mois, les corps où ils servent et l'indication des officiers qu'ils ont remplacé, ils joindront à cet envoi un pareil état à la date du 1er juillet, de la situation actuelle des officiers lequel devra faire mention de ceux qui n'auraient point encore été pourvu par décret du grade qu'ils occupent.

Ms les maréchaux et généraux commandants les corps d'armée s'assureront de l'exécution des dispositions contenues dans [cet] ordre et veilleront à ce qu'à l'avenir les régiments envoient régulièrement l'état mensuel de la situation de leurs cadres au ministre de la guerre.

Dresde le 16 juillet 1813

signé le prince vice-connétable major-général signé Alexandre

pour ampliation

 

Ordre du jour

Le chef de bataillon Helle, commandant la place de Colditz, a été destitué par décret de l'Empereur du 17 juillet comme coupable d'abus d'autorité dans ses fonctions d'après l'avis de la commission d'enquête chargée de l'examen de sa conduite en exigeant un péage par voiture et par cheval pour laisser passer le pont de Colditz.

Dresde le 18 juillet 1813

signé le prince vice-connétable major-général signé Alexandre

 

Ordre

En exécution des ordres de l'Empereur

article 1er

Il sera envoyé 240 moulins au 3e corps.

article 2

Ces 240 moulins seront distribués aux bataillons qui composent ce corps à raison de 4 par bataillon.

Article 3

Les procès-verbaux des épreuves qui ont été faites seront imprimés et envoyés à ce corps pour faire connaître la manière dont on doit donner et servir ces moulins qui, bien conduit, et en leur laissant deux heures de repos doivent faire trois ou quatre quintaux de farine par jour.

Les 4 moulins feront donc 10 quintaux de farine ou 900 rations ce qui ferait l'approvisionnement du bataillon.

Article 4

Les moulins seront portés par les chevaux de peloton, 2 sur le cheval de comptabilité et 2 sur le cheval d'ambulance.

Article 5

Un sous-officier par bataillon sera chargé de soigner les moulins.

Article 6

Le prince de la Moscowa donnera des ordres pour qu'aussitôt que les moulins auront été reçu chaque bataillon soit tenu de fournir 10 quintaux par jour de farine à la manutention.

Article 7

Il sera tenu procès-verbal des moutures et un officier d'artillerie sera chargé de suivre l'usage de ces moulins et de faire une instruction sur la manière de les servir.

Article 8

Les cent moulins qui sont à Magdebourg seront donnés au 1er corps et distribué de 4 par bataillons.

Article 9

Au fur et à mesure qu'il arrivera des moulins à Dresde, ils seront distribués aux corps d'armée.

Article 10

Les 17 moulins qui ont été envoyé à Glogau seront établis à la manutention. L'officier d'ouvriers d'artillerie suivra le travail, procès verbal en sera dressé et le gouverneur veillera à ce qu'il fournissent chacun trois quintaux de farine à la manutention.

Article 11

Il sera établi à Glogau des moulins à bras et à chevaux en nombre suffisant pour moudre 300 quintaux par jour.

Le commandant du génie donnera des ordres pour que ces moulins soient construits sans délai, il y emploiera les ouvriers du parc du génie.

Article 12

il sera établit à Magdebourg et à Vittemberg des moulins à bras ou à chevaux pour faire dans chacune de ces places 100 quintaux de farine par jour.

Article 13

Indépendamment, il sera établit à Glogau plusieurs moulins sur la rivière par les soins du commandant du génie. Il y emploiera les ouvriers du génie.

Article 14

Il en sera également établit à Vittemberg.

Dresde le 10 juillet 1813

le prince vice connétable major général signé Alexandre

 

Ordre du jour

D'après l'ordre de l'Empereur et Roi en date du 17 juillet [1813], le sieur Blin, capitaine aide-de-camp du général Bourcier, vient d'être arrêté et traduit à une commission militaire pour avoir quitté son général à Hanovre, sans autorisation et s'être rendu à Dresde afin d'y solliciter le grade de chef d'escadron.

Tous officiers d'état-major, aide-de-camp ou officier d'un corps de l'armée qui s'absente sans permission doit être considéré comme ayant abandonné son poste devant l'ennemi, sera traduit à une commission militaire.

Mes les commandants de place sont autorisés à prier les officiers qui voyagent isolément à présenter leur ordre et s'ils n'en sont pas munis, les commandants d'armes les feront rétrograder et en rendront compte au major général.

Dresde, le 18 juillet 1813

signé le prince vice-connétable major général signé Alexandre

 

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

Écrire commentaire

Commentaires: 0