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mai 1809 : la bataille d'Essling

La bataille d’Essling est une bataille indécise. En effet, après avoir pris Vienne le 18 mai 1809, Napoléon veut maintenant en finir et cherche à engager une bataille décisive. C’est la plaine de Marchfeld entre les villages d’Aspern et Essling. Les troupes françaises sont accolées au Danube et ne sont reliées aux autres corps que par des ponts de plus en plus instables sous l’effet des crues et des obstacles lancés par les Autrichiens.

Le 21 mai 1809, au matin, 40 000 français, qui ont tranversé le fleuve sont prêts. Cinq régiments Autrichiens, rangés en colonne, partent à l'assaut. Hiller attaque Aspern, et Bellegarde, assisté d'Hohenzollern, tente de s'emparer d'Essling. Rosenberg réalise un mouvement tournant vers le Sud pour prendre le corps de Lannes en étau. . Bientôt les armées françaises sont acculées à la défensive. Une des divisions de Masséna est retranché dans la ville d'Essling. A Aspern, le village qui tombe entre les mains Autrichiennes, est repris par les troupes de Masséna qui tient toujours lorsque la nuit tombe avec ses 21 000 hommes contre 90 000 Autrichiens. A Essling, les combats font rage. Alors que les cuirassiers français chargent les flancs autrichiens, Lannes, avec une division, résiste dans le village jusqu’à la nuit ;« la gloire dont se sont couverts les fusiliers…ont fait autant de bruit en France qu’en Allemagne » écrit Faiseau Sauloy du 2e régiment de fusiliers-grenadiers, le 8 août 1809.

La bataille reprend le 22 à l’aube. Lannes résiste toujours dans Essling jusqu’à ce que la division Saint-Hilaire arrive en renfort et le dégage. A Aspern, alors qu’il a repris le village, Masséna ne peut pas résister à une double contre-attaque de Hiller et Bellegarde. « Notre position a été des plus critiques ; il n’y avait pas d’espoir pour nous de recevoir du renfort, ni de battre en retraite ; il nous a fallu lutter contre 160 mille hommes pendant deux jours et sans vivres » écrit le grenadier Jacquin du 37e de ligne.

 

Napoléon lance alors une grande attaque sur le centre autrichien, avec son propre centre, Lannes à gauche et la cavalerie de réserve à droite. Les forces ennemies sont enfoncées, la bataille est presque gagnée, quand l'archiduc prend la tête de ses troupes, reprend Aspern et détruit de nouveau les ponts sur le Danube, en y lançant des chalands emportés par le courant. Le grand pont détruit, les renforts ne peuvent pas arriver. Les autrichiens réussissent à scinder l'armée française. Essling est repris à son tour, les Autrichiens se concentrent sur le centre français, qui se retire lentement des rives du fleuve en se repliant sur Lobau. L'épuisement général des troupes dans les deux camps met fin aux combats. Il n'y a ni vainqueur ni vaincu, mais de grosses pertes de chaque côté 45 000 hommes. L’acharnement des « Kaiserlicks » et les caprices du Danube ont eu raison de la « Furia Francese ». Lannes, maréchal de France et ami de Napoléon, meurt de ses blessures le 31 mai suivant.

 

Asso SEHRI 

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Commentaires: 1
  • #1

    Jérôme Croyet (jeudi, 19 août 2021 10:31)

    ce soir au Festival du film Historique au Château de l'Empéri, diffusion du "Retour du Héros" à 21 heures. Une comédie historique drôle, touchante et décalée, cette comédie familiale tous publics séduira grands et petits, qui a comme source la bataille d'Essling à laquelle participe le Héros.
    La projection sera précédée à 20h d'une rencontre avec le régisseur des œuvres, votre seviteur, qui évoquera l'uniforme du soldat impérial lors d'une conférence/ discussion animée par la conservatrice du Musée de l'Empéri.