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1802 : les armes des mameloucks

L’armement des mameloucks

tiré de https://www.lelivrechezvous.fr/nos-revues/soldats-napoleoniens/hors-serie-soldats-napoleoniens-n-2-nouvelle-serie.html

 

 

Si l'armement des mameloucks de la Garde semble plétorique pour les occidentaux, pour ces guerriers cela n'est que le strict minimum pour assurer leur défense : "j'avais un bien bon cheval, je craignais rien et j'étais bien armé : j'avais deux paires de pistolets, un sabre et un casse-tête sur ma selle". 

Arrivés en France avec un armement autochtone hétéroclite, quelques temps après leur organisation les mameloucks reçoivent un armement réglementé, basé sur leur arsenal traditionnel. Ainsi, le 11 germinal an X, « larmement des mameloucks est arrêté par les Consuls, en gardant lidée émise le 25 suivant, quil sera le même quen Egypte. Ainsi, il sera fourni, par les magasins d'armes de la République, à chaque sous-officier et cavalier de l'escadron des Mameloucks, un armement complet composé ainsi qu'il suit, savoir :

1 carabine.

1 tromblon.

2 paires de pistolets, dont une de ceinture.

1 sabre à la Mamelouck.

1 poignard.

1 masse d'armes.

1 lance pour une compagnie de lanciers non encore déterminée1.

1 poire à poudre en corne pour amorcer, avec une baguette de fer ».

 

Dès lors l'armement ramené n'est officiellement plus en service. Il est remplacé par des produits manufacturés en France et unité de la Garde oblige, à la manufacture de Versailles.

Toutefois, tout cet arsenal n'est pas l'apanage d'un seul cavalier. Ainsi, la carabine n'est jamais portée en même temps que le tromblon. Ce dernier, fabriqué à 73 exemplaires, a d'abord été employé puis vient ensuite la carabine. La hache n'est pas toujours forcément portée par ceux qui utilisent la masse. Les pistolets de ceinture sont logés dans le kobourg, en cuir brodé. 

En l'an XII, il existe 6 carabines, 31 masses d'arme, 3 paires de pistolet d'arçon et 1 maillet au dépôt du régiment. En 1807, la compagnie reçoit 6 carabines, 3 paires de pistolets d’arçon, 41 haches et 31 masses d’arme. En 1812 et 1813 les hommes de la compagnie perçoivent 208 sabres, 287 paires de pistolets d'arçon, 262 pistolets de côtés, 404 carabines, 41 haches, 31 masses, 302 poignards. Le 30 mars 1814 il reste au dépôt 117 sabres, 84 paires de pistolets d’arçon et 72 paires de pistolets de côté ainsi que 45 carabines, 41 haches, 31 masses, 153 couvre-platines, 93 poignards, toutes armes fournis par le Gouvernement.

Malgré l’arrivée massive de mameloucks continentaux, l’armement spécifique continue d’être fabriqué par la plus célèbre et fameuse manufacture de l’Empire, donnant, par un armement de luxe, à ses cavaliers, un prestige supplémentaire et conférant à leur armement une aura spécifique.

 

 

 

1 La compagnie de lanciers n’a jamais été formée.   

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