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1792 : le 3e de cavalerie

Le 3e régiment de cavalerie ci-devant Commissaire Général 

 

1792 : En garnison le 1er janvier à Maubeuge, il comprenait un effectif de 400 hommes et 119 manquants1.

D’après le récit d’Alexandre de Beauharnais, le 28 avril, il se trouvait à l’affaire de Quiévrain. Sous les ordres du général Biron un corps français s’avança sur Quiévrechain. Environ 400 fantassins du 74ème d’infanterie et un détachement de 50 dragons du 3ème de hussards occupèrent facilement la position. Le lendemain 29 avril, le corps français se remit en marche sur trois colonnes. L’une s’empara de Crespin, celle du centre suivit la chaussée de Mons et celle de droite file par Quiévrechain, Baisieux, Elouge sur Hornu. Des combats d’avant-garde eurent lieu et le lieutenant-colonel Cazeneuve du 3ème régiment de hussards eut son cheval tué sous lui et il fut enlevé par les uhlans ennemis. Le lieutenant-colonel d’artillerie Dupuch reçut une balle dans le bras. L’armée française se rangea en bataille apparemment décidée au combat. Un bataillon du 89ème régiment d’infanterie occupa la barrière et le village de Vamielle. Les troupes bivouaquèrent sur place et durant la nuit et le jour suivant d’autres combats d’avant-garde eurent lieu, les grenadiers du 1er et du 49ème régiment d’infanterie, les hussards du 3ème et les cavaliers du 3ème régiment de cavalerie tuèrent quelques uhlans. Des chasseurs tyroliens étaient en avant des lignes ennemies et des tirs s’engagèrent sporadiquement.

Dans la nuit, des coups de pistolets retentirent, du bruit fut entendu dans le camp français, les cavaliers français paniquèrent et s’enfuirent en criant à la trahison, notamment des hommes du 3ème régiment de dragons. Ils entraînèrent de force le général Biron qui réussit mais trop tard à les rallier. Le colonel Dampierre maintint toutefois l’essentiel du 3ème dragons en ligne. Mais le mal était fait et Biron décida la retraite en confiant la charge de couvrir ce mouvement, au colonel Dampierre. Le bataillon de Beauce et celui des gardes nationales de l’Orne furent placés derrière des vergers, appuyés par quatre pièces de canons et trois escadrons du 3ème régiment. Le corps français rallia Quiévrain sans encombre et trouva sur place un bataillon de gardes nationaux du Nord et l’artillerie commandée par le maréchal de camp Fleury. Toutefois alors que les troupes s’apprêtaient à retraiter sur Quiévrechain, un bataillon ennemi pressa les français, la panique s’empara encore des Français, le lieutenant Gossart vit le maréchal de camp Fleury tomber près de lui, il fut blessé et son cheval tué. La panique fut générale, les troupes françaises fuirent jusqu’à Valenciennes. Il se mit ensuite en marche le 1er mai pour rejoindre la place de Maubeuge, armée du Nord de Rochambeau. Le 25 juin, il était à l’aile droite de la division de cavalerie de l’armée du Nord sous le commandement du maréchal de camp Charles Lameth.

1793 : Au début de 1793, il se trouvait toujours à l’Armée du Nord. Une compagnie du régiment partit le 24 février de Douai pour se rendre à Bruges, où elle arriva le 27 février2. Le 1er mars, une compagnie du régiment forte de 70 hommes faisait partie de l’armée de Hollande du général Dumouriez. Le régiment était dans la colonne de renforts du général Flers3. En septembre, un détachement du régiment fut signalé conduisant des prisonniers de guerre, il partit de Paris le 27 pour se rendre le 7 octobre à Avesnes4.

 

Laurent Brayard

secrétaire-adjoint de la SEHRI

 

1 Journal Militaire de 1792.

2 Journal Militaire de 1793.

3 Ordre de bataille de la collection Nafziger, armée de Hollande, 1er mars 1793.

 

4 Journal Militaire de 1793.

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