novembre 1918 : la fin de la guerre d'après Jean Brunon, fondateur du Musée de l'Empéri

Onze novembre 1918 de Jean Brunon

 

Après une dernière bataille dans la région d'Origny Sainte-Benoîte, près Saint-Quentin, le 57e d'artillerie a perdu le contact du boche en retraite et semant les embûches pour nous gêner : ponts qui sautent à retardement et ampoules d'ypérite placées dans les maisons.

A Lesquelles-Saint-Germain, Barrère, le radio de l'état-major du régiment est à l'écoute ; sans parler, il me fait signe. Je me penche pour lire ce qu'il écrit : il capte la demande d'armistice de l'ennemi. C'est le 4 novembre. Nous sommes émotionnés et muets.

Peu après, Coste, le motocycliste du colonel, rencontre l'auto des plénipotentiaires allemands. Elle est arrêtée. Il en profite pour couper un morceau du grand drap blanc arboré sur le pare-brise.

 

Il pleut dans le silence sur tout le front.

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Commentaires: 1
  • #1

    Baonville (vendredi, 11 novembre 2022 23:23)

    Bravo de commémorer ce qui fut la force et la grandeur de la france