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août 1810 : plainte d'un chasseur à pied

A Sa Majesté l’Empereur des Français, Roi d’Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin, Médiateur de la Suisse &C. &C.

 

Sire,

 

Un des humbles serviteurs de Votre Majesté vous expose que le Régiment de Chasseurs à pied de Votre Vieille Garde n’a pas reçu de chapeaux au compte du Corps depuis le 29 décembre 1807, s’il devait payer ceux reçus à la date des 9 et 10 février 1810. Ainsi ils sont portés en dépense sur les livrets des hommes. Déduit sur les produits à la masse : Sire.

Je me suis fait un devoir d’en instruire le sous-inspecteur aux revues de Votre Garde. Parfaitement instruit de ce, il n’en a rendu aucunement raison.

Mais pour vous mettre à portée Sire, de voir d’un juste coup d’œil le gouvernement de ce Corps de Votre Garde ; excuser si je recherche d’un peu loin c’est pour en juger selon le cour de sa constante injustice dans toute ses manœuvres.

Lors du couronnement de Votre Majesté d’Empereur des Français Sire vous daignates gratifié par la reconnaissance la plus insigne d’une Médaille en Or. Ceux des militaires qui ont assistés au Sacre de Votre Majesté. Le détachement du régiment duquel j’expose n’a pas reçu cette reconnaissance. Elles est restée entre les mains du général commandant alors. A ce détachement, on lui a retenu tout l’indemnité de solde accordée par la Loi aux troupes en Italie.

Même époque Votre Majesté gratifiat également les Corps de Votre Garde d’un habit Sire il a été reçu chez les Chasseurs non chez les Vélites, mais en suite de ce, ceux qu’ils avaient reçus six mois auparavent leurs sont été retirés.

C’est donc un habit mis au profit du Corps ; pour les Vélites, ils n’en avaient pas reçu antérieurement à ceux donnés en gratification depuis cet époque (environ 20 brumaire an 12) le Corps n’a pas reçu d’habit que le 23 décembre 1809 (distance de 5 ans) : cependant soit que Votre Majesté se soit adressée à des nouveaux admis lorsquelles passa sa revue à la plaine des Sablons avant de partir pour la Campagne de Prusse on a répondu à Votre Majesté, et le général et les Chasseurs interrogés qu’ils étaient habillés. Permettez Sire ils n’étaient que réparer sans qu’aucun ait osé répondre et dire vrai, s’il en est ainsi pour l’habit le retse s’en suit bien (nous avons ces vieux habits reparer pour la 3e fois qui nous servent de surtout).

Que je rappelle à Votre Majesté lorqu’étant à Varsovie on lui adressa une petition relativement à la solde à la quelle vous daignates répondre avec justice. Vous exigigeates des certificats qui prouvassent le contraire ou enfin moyen qui fut prit du général. Certificats faux, signés par exigence en assimulant qu’il le faillait par reconnaissance, pour obtenir ce qui était promis (la croix ou des grades. C’est ainsi qu’on les defferes).

Sa Majesté le Roi de Saxe a gratifier la Garde à laquelle elle a été confiée pendant son séjour à paris ; cette gratification a été déposée entre les mains des adjudants-majors, qui en ont gardés ma majeure partie.

La Loi accorde un mois de solde en gratification pour la mise à tout nouveaux admis dans la Garde de Votre Majesté. Sire on ne le reçoit qu’en quittant le Corps. Si vous avez Sire prévu ce besoin vous en avez aussi bien disposé mais ce ne sont pas les vues du conseil au contraire les admis sont souvent plus d’un an sans avoir leur solde de route et nommement ceux de cette armée à qui ont a pas encore rendu raison des sommes qu’on leur a retenus pour la masse, ils n’en n’ont ni respice ni note sur les livrets.

Sire tout hommes dont ces faits sont exercés sur eux pourraient vous assurer de la vérité.

Nosant moi même presenter à Votre Majesté. Cet exposé par la crainte de subir un mois de prison. Peut-être renvoyé du corps comme mauvais sujet et insubordonnés je saisi le moyen de la poste.

 

Agrée Sire l’assurance d’un très humble et très affectionné serviteur de Votre Majesté

Un Chasseur

 

 

(Paris le 12 août 1810)

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