Jean Louis Simplet est né le 6 décembre 1773 à Ambérieu. Fils de François Simplet.
Il est blessé le 13 juillet 1793 par balle à la jambe droite à Racabillon. Il entre comme fusilier de la 5e compagnie du bataillon de Montferme le 23 septembre 1793. Présent à la revue d’amalgame du bataillon, à Barcelonnette le 4 prairial an II. Il passe à la 100e demi-brigade de ligne. En récompense de sa conduite, il est admis aux grenadiers de la 45e demi-brigade en messidor an VI. Blessé d’une balle au côté droit le 2 juillet 1799 à Saint-Julien. Il passe au 45e régiment d'infanterie de ligne.
En compagnie de deux autres grenadiers du régiment, il reçoit l’ordre de se mettre en route du colonel du 45e régiment d'infanterie de ligne, pour « partir demain pour se rendre à Paris où ils se présenteront au général chef de l’état-major de la Garde impériale pour faire partie des grenadiers à pied » [1].
Il entre aux grenadiers à pied de la Garde le 5 thermidor an XIII au plus grand contentement de son père : « vous m’annoncez que …vous avez quitté la 45e demi-brigade pour entrer dans la gare impériale ; je vous félicite mon cher fils de ce changement, et vous en témoigne toute la satisfaction que nous avons tous éprouvé »[2]. Il sert à la 1ère compagnie du 1er bataillon des grenadiers à pieds de la Garde Impériale du 24 juillet 1804 au 16 septembre 1809. Admis à faire danser l’Impératrice lors d’un bal. Le 26 mai 1806, son père l’encourage à remplir ses devoirs et à se conduire honnêtement. Son père lui écrit le 22 février 1807 pour prendre de ses nouvelles et lui annoncer le mariage de sa sœur avec le juge Simplet.
Admis au congé de réforme pour faiblesse de poitrine le 16 septembre 1809. Il obtient une pension de 225 francs le 16 novembre 1809. Il achète la terre du Rosier à Marie Françoise Martin le 19 février 1810. Il se marie le 3 juillet 1810 à Ambérieu. Dans son contrat de mariage son père l’oblige à venir prendre soins de lui dans sa vieillesse, comme un domestique. Obligé d’aller habiter avec son père avec qui la cohabitation se passe très mal puisque son père, le 4 mars 1812, l’accuse d’ingratitude ce que nie Jean Louis. Son père révoque son testament en sa faveur, le 12 mai 1812 au profit d’une donation entre vifs. Admis à porter la décoration du Lys le 25 octobre 1814.
Mobilisé pour la défense des places de guerre à Pierre-Châtel, dans le 3e bataillon de militaires retraités le 26 mai 1815. Licencié du 3e bataillon de militaires retraités le 11 août 1815. Propriétaire demeurant à Ambérieu en 1832. Il décède le 7 décembre 1857 à Ambérieu.
Sa tenue est entrée au musée en 1904, à la suite de l'achat auprès de François Castanié, membre fondateur de la Sabretache, le 15 décembre 1899. Son uniforme et sa patience sont actuellement conservés au Musée de l’armée à Paris.
Jérôme Croyet
docteur en histoire
master 2 de conservation du Patrimoine
[1] Lettre du colonel Barrié, Verden, 9 messidor an XIII. A.D. Ain 200J.
[2] Lettre de François Simplet au grenadier Simplet, Ambérieu, 30 thermidor an XIII. A.D. Ain série J.
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