1944 : le drame de René Lagrange

René Lagrange naît le 4 janvier 1912 à Lamothe Landerron.

Il se marie le 14 mars 1931 à Marie Jeanne Andréée Aussel.

Employé de commerce demeurant à Bègles, il fait son service militaire à la 18^e section de commis et ouvriers militaires d’administration de 1933 à 1934. Caporal le 16 octobre 1933 puis sergent le 16 avril 1934. Rappelé à l’activité par mesure de pré-mobilisation le 23 août 1939. Il est détaché à la mission d’achat du Brésil. Il reçoit pour mission, le 9 septembre 1939, l’achat de ravitaillement général en qualité de secrétaire et vérificateur des embarquements.

La mission terminée il rejoint me dépôt de la 18^e section le 17 mai 1940. Il est démobilisé le 31 juillet 1940.

Il devient ingénieur auxiliaire contractuel de l’administration des eaux et forêts, chef du centre de carbonisation de Saintes.

Le 19 octobre 1942, il démissionne des eaux et forêts à la vive surprise de l’inspecteur général. E, juin 1943, il prend contact avec le général Bruncher. IL prend en main l’organisation du mouvement de résistance O.C.M. en Charente. Il intègre le réseau FFC Navarre en qualité de chef de secteur le 1^er septembre 1943 ; il fournit des renseignements sur les effectifs allemands. Il devient capitaine chef du 2^e bureau d’état-major des FFI. Vendu par les frères Lespine et un dénommé Nithard ; il est arrêté par la Gestapo le 9 février 1944 à son domicile. Il est interné à la prison de la Rochelle, où il est torturé. En mai 1944, il est envoyé au camp de Compiègne puis déporté en juin 1944 en Allemagne. Il arrive à Buchenwald puis à Neugamme d’où il est embarqué le 27 avril 1945 sur le Cap Arcona. Le convoi, en rade de Lubeck, est mitraillé le 8 mai 1945 par des Typhoon de la RAF après avoir été pris à partis par les SS gardant les prisonniers. Les avions lancent leurs roquettes et obus de 20 mm sur les bateaux dont le Cap Arcona. Seulement 500 prisonniers survivront au naufrage, nageant vers la rive dans une eau à 5/7° C. ceux qui se dirigent vers la berge sont abattus par les Allemands. Ceux qui se dirigent vers des bateaux de pêche sont repoussés à la mer. Au 4 mars 1946, son corps n’est toujours pas rapatrié.

Le 24 novembre 1947, son acte de décès est enregistré sur l’état-civil de Bègles à la date du 3 mai 1945. Il est reconnu Mort pour la France le 15 décembre 1953 avec le grande de lieutenant.