les chanvriers

Le chanvre a été cultivé en Bresse jusqu’à la seconde guerre mondiale. Cette plante, utilisée pour fabriquer de la toile et toutes sortes de cordes, nécessitait nu sol léger, meuble, profond et frais. En 1694, les communes de Montluel, Pont de Veyle et Pont de Vaux sont alors connue pour son commerce de chanvre. En 1806, 3 000 métiers à tisser sont pour la plupart employés à tisser la toile pure de chanvre. Le canton de St Rambert en comptant lui seul plus de 600 qui tournent presque en continue. Toutefois, le métier de chanvrier est saisonnier dans la majorité des cantons de l’Ain et est chômé durant le temps des travaux agricoles.

Le canton de St Rambert est à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe, le seul qui exporte des toiles de sa fabrication d’autant plus que la partie basse du Bugey produit une grande quantité de chanvre grâce à la famille Lempereur. Sous le 1er Empire, la production des chanvriers n’est pas manufacturée, elle est encore à l’état proto-industriel et le travail se fait isolément dans les  maisons et profite entre les communes de Tenay, Chaley, Lacoux, Argis et St Rambert à 3 432 personnes, tant hommes, femmes qu’enfants, soit 200 ouvriers peigneurs de chanvre, 2000 fileuses, 600 vieillards et enfants employés à faire les carmettes, 600 tisserands et 32 ouvriers en blanchisseries.

A partir de 1780, se joint aux chanvriers, la profession de blanchisseur. D’abord 5, ils sont déjà 32 en 1806. Installés à Ambérieu le long Gardon, la blanchisserie est modernisée en 1805 avec la construction de fours en briques.

 

Jérôme Croyet

 

président de la SEHRI

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