le compositeur d'imprimerie

Dans l’imprimerie, comme celle de Bottier à Bourg où Kindelem à Belley, en 1792, les caractères d'imprimerie consistent en lames métalliques, allongées, parfaitement équarries sur leurs quatre faces, et portant chacune à leur extrémité supérieure une lettre en relief. Pour former une ligne d'écriture, il s'agit de maintenir les lettres juxtaposées l'une contre l'autre ; à cet effet, un ouvrier, compositeur, tient dans sa main gauche un petit instrument où il pose successivement dans le fond les lettres convenables. Lorsque la ligne est fini, il en forme une seconde, en l'adossant contre la première. Lorsque l’outil est plein, il en saisit le contenu avec les doigts des deux mains et le pose sur une pièce de bois à rebords, nommée galée. Une certaine adresse est nécessaire pour opérer ce transport ; s’il en manque, tous les caractères tombent en désordre, l'ouvrier fait un pâté.

 

Le compositeur est généralement payé d'après l'ouvrage qu'il fait : au plus habile, à celui qui la main la plus leste, le coup d'œil le plus vif, à celui qui porte à son ouvrage la plus grande attention, à celui-là revient à la fin de la quinzaine la solde la plus forte.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

 

président de la SEHRI

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