les chaudronniers

Voici un métier qui s'est bien modifiée depuis le Moyen Age. En 1900, les chaudronniers fabriquent, dans des usines, d'énormes chaudières pour les machines à vapeur, des récipients de grandes dimensions pour les distilleries, brasseries, sucreries, des réservoirs et des conduites métalliques. Au XVIIIe siècle, le chaudronnier est un ouvrier autorisé à faire, vendre et faire exécuter toutes sortes d'ouvrages en cuivre. A Bourg, avec tous les ouvriers en métaux, ils sont membre de la confrérie de St Eloy, fondée en 1608.

Du Moyen Age au XVIIe siècle, il y a une aristocratie de gros fabricants et une classe dédaignée de pauvres ouvriers ; les premiers sont les chaudronniers proprement dits, qui, dans leurs ateliers, fabriquent tous les beaux objets ; les autres sont les chaudronniers dits au sifflet : ils n'ont pas le droit de travailler dans les villes où les chaudronniers sont constitués en communautés. Sifflotant dans une flûte de Pan, ils parcourent les villages, ayant tout leur attirail dans un sac, à eux les étamages, les raccommodages et parfois aussi la vente des vieux objets de cuivre. Le métier de chaudronnier est très peu répandu dans l’Ain : en 1806, ils ne sont plus que 6 dans l’Ain à exercer cette profession. Ce petit nombre entraîne l’obligation de faire venir de tels ouvriers d’autres régions, tel François Delsol, marchand chaurdonnier à Belley en 1749, originaire d’Auvergne.

Les chaudronniers de l’Ain, présents uniquement dans les grandes villes, oeuvrent essentiellement pour le clergé : en 1649, Pierre Bouillard restaure les chandeliers de laiton qui sont sur le degré du grand autel de Notre-Dame, à Bourg. En 1756, Lardet, de Bourg, fournit une garniture de chandeliers argentés à la confrérie St Joseph à Notre Dame à Bourg pour 96 livres et réalise, en 1765, la bassine en cuivre des fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de pour 187 livres.

 

Jérôme Croyet

 

président de la SEHRI

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