· 

1815 : armer les corps francs

Le 28 mai, le ministre de la Guerre informe le préfet Baude des difficultés de certains départements à armer leurs corps francs. Par conséquent, il l’invite à faire feu de tout bois, en réunissant « tout ce que vous pourrez de fusils, de sabres de cavalerie et de pistolets »[1]. En outre, il convoque le civisme et le patriotisme des détenteurs d’armes à feu. Aussi, le ministre demande-t-il à Baude de faire appel à leur bonne volonté, ou à « tout autre moyen que vous pourriez imaginer »[2], pour faire affluer les armes à la préfecture. Reste que le manque d’armes se fait sentir dans certains cantons de l’Ain, notamment dans celui de Gex. Quant à l’arrondissement de Belley, il peut compter sur Pierre-Châtel pour lui fournir des armes.

Dans certains corps francs, l’armement ne fait guère défaut. Le 15 juin, les deux compagnies d’élite commandées par Girod sont-elles ainsi totalement armées. En réalité, c’est bien l’habillement de leurs hommes qui pose problème aux chefs. Girod estime par exemple que 30 francs sont nécessaires pour habiller un seul de ses partisans d’élite ; somme dont, bien entendu, nombre d’officiers de corps francs ne disposent pas[3].

 

DISSOUDRE LES CORPS FRANCS.

Un arrêté royal du 20 juillet 1815 dissout les corps francs. Il faut toutefois attendre le 2 août pour que l’arrêté soit connu et placardé dans l’Ain. Bientôt, l’administration royale réprimerait les hommes des corps francs ; certains le paieront de leur vie.

 

Asso S.E.H.R.I.

 



[1]              Archives Départementales de l’Ain, 4R 2, Lettre du ministre de la Guerre au préfet de l’Ain, 28 mai 1815.

[2]              Ibid.

[3]              Le 15 juin 1815, Girod demande que lui soient alloués 3000 francs pour habiller ses 100 hommes.

Écrire commentaire

Commentaires: 0